La création du journal Brestois "L'Ouvrier de l'Arsenal"

C’est en décembre 1967 que sort le premier numéro de "l'Ouvrier de l'Arsenal".
Des publications CGT existent déjà aussi bien sur le plan national avec "la Vie Ouvrière" et le "Peuple" que local avec "l'écho des travailleurs brestois" dont le directeur de publication n'est autre que Pierre Cauzien, une des figures de notre syndicat de l'Arsenal de Brest.

Notre syndicat veillera à ce que cette publication perdure en s'inspirant aussi du guide de la CGT métallurgie ci dessus.
Pour la Une de ce journal, le peintre de la Marine, François Perhirin, sera sollicité pour faire ce dessin qui restera sur le journal pendant des lustres.
Le journal se veut l'écho de toutes les catégories des personnels, de tous les secteurs et sera distribué aux portes des établissements. L'audience du journal est estimée à 10 000 lecteurs sur tous les services et directions de l'arsenal pour 6000 exemplaires distribués.

Le directeur de publication est Alfred Pape et le secrétaire général Jo Laot, ancien résistant. Une place porte son nom dans le quartier du Landais. Ce coup de tonnerre de Brest portera jusqu'à Paris puisqu’une délégation confédérale avec à sa tête Georges Séguy viendra dédicacer le numéro 1 de notre journal lors d'une assemblée.

Un journal novateur pour son époque et toujours présent !

Ce journal avait pour vocation d'être, en plus de la voix du syndicat, une adresse de masse vers l'ensemble des personnels de tous les secteurs, y compris ceux hors de l'arsenal comme la pyrotechnie Saint Nicolas, les bases aéronautiques et l'hôpital maritime. Toutes les catégories de personnels avaient leurs rubriques.

Des annonces pour des activités socioculturelles garnissaient aussi ce journal avec par exemple les salons "Arts et culture", un concert de Jean Ferrat organisé par le syndicat. Cette présence aura sans doute poussé la Direction de DCAN a créé en 1970 son journal d'entreprise sans en porter le nom. Ouvert aux personnels dans le but de donner la parole à tous, le "Flot" qui appelait déjà "collaborateurs" les personnels deviendra clairement le journal de DCAN! Par la suite, "l'ouvrier de l'arsenal" deviendra l'"OA" comme la "Vie Ouvrière" évoluera vers la VO ou la NVO. Des publications spécifiques naitront aussi vers certaines catégories comme "l'inoxydable" pour les jeunes, "la gazette des retraités" et "le courrier de l'IC" vers les cadres pour ne citer que celles là.

Un journal toujours sous format papier

Un exemplaire du journal est expédié à chaque syndiqué et est distribué désormais dans les secteurs par les militants et toujours sous format papier. Plus besoin de publicités pour équilibre ses comptes, le syndicat assure son financement.